Contexte architechnique

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Je me présente comme "intervenant chercheur libre". Ceci est lié à la discipline dont a besoin mon projet assez particulier d'entreprise : la SX, societal experience, l'adaptation d'une société à ses propres adaptations à son évolution.



Projet

Je ne tiens pas à "raconter mes campagnes", mais je n'ai pas d'autre CV qu'un diplôme d'ingénieur, un certificat d'électronique et 40 ans de terrain en tant que précurseur de matières nouvelles, souvent découvertes sur le tas. Pour être entendu, je dois expliquer ma "VAE" et l'étrange jargon que je risque d'employer et qui dans tous les cas marque mes shchémas de pensée.

  • Au départ je suis officier de marine et je préparais l'ENA fonctionnaires avec l'idée de travailler à la généralisation de ce à quoi j'avais accès sur mon navire : la glocalité pour tous.
De la localité familière de ma chambre, de ma passerelle de dragueur ou de mon PC Trans du Clémenceau, j'avais accès à un monde qui, au port, montait à ma coupée. Nous avons depuis généralisé cette idée avec les "navigateurs" web.
  • Un accident de santé m'ayant fait quitter la fonction publique, j'ai découvert un peu avant la lettre les deux adages de droit
  • de Lawrence Lessig : "architecture is politics" et "code is law",
  • un troisième que nous avons evoqué : "la vérité est cohérence ad indefinitum"
et que les trois répondent à la définition de l'archtectonique par Aristote, comme la science de la politique, dont l'art est la conduite des hommes libres. Hommes libres dont l'intermédiation est orale dit Socrate, par l'écriture des idées dit Platon, par la vie agorique (méthode de ce qui est propre aux espaces des multitudes) des écrits dit Aristote. Ce à quoi, nous apportons l'autonomie artificielle de textes faits de mots et de bots, rédigés participativement et successivement, posant la question clé de la pérénité documentaire.

Analyses

J'ai, sous cet éclairage, cherché la manière pratique de mon projet qui à l'évidence ne pouvait pas dès l'abord être juridique (protocoles des échanges humains) ni administratif en raison de la nouveauté de la démarche agorique (gouvernance du chaos de la multitude vs. celle de l'organisation des nations, communautés, individus et leurs machines autonomes (cybernétique) protocolarisées (réseaux) à venir).

Ceci laissait la technologie. Trois écoles se présentaient: Tymnet (multimatique partagée), OSI (expériemental par Pouzin) et ARPA (réseau partageable). Conceptuellement, technologiquement et juridiquement (1972 : début du processus de dérégulation) les prémisses de Tymnet étaient adéquates, ce que montrait sa capacité (assez rapidement réalisée) à intégrer les deux autres.

Etat des lieux

Le monde des télécoms d'alors était sous monopoles (péréquation imposée pour une égalité tarrifaire et de qualité)

  • par un opérateur national (le plus souvent séparé entre le domestique et l'international)
  • morcelé aux USA (tant pour le domestique que pour les liaison internationales) sous l'unification juridique des liences d'exploitation régies par la FCC (commission fédérale des telecoms).

La nouveauté des datacoms a été gérée dans le cadre global de l'UIT par une standardisation OSI principalement influencée par l'équipe de Louis Pouzin (INRIA) suivant divers projets exploratoires nationaux (ARPA USA, Cyclades France, UK, Espagne, etc.)

Interne à Tymnet

Pour Tymnet il y avait trois grands domaines en synergie : le réseau et les alliances "domestique" (US, industrie, FCC) ; les machines pour la constitution de réseaux privés ou publics ; l'interligence (politique, connexions, R&D, coopérance technique, QI collectif [la division "Augment" de notre maison-mère Tymshare était conduite par Doug Engelbart qui se préoccupait d'intercérébral quand je me préoccupais d'intermachine et d'international].

Expérimentation de l'adaptation sociétale

L'adaptation sociétale s'est faite selon deux projets équivalents :

  • le mien, en reprise de son lancement par Bob Tréhin qui s'est ensuite focalisé sur la vente de réseaux.
  • celui de Vint Cerf (IEN 48), mon aîné d'un an, le papa de l'internet et VP internet de Google.

L'histoire est assez simple : j'ai atteint le contrôle mondial en 1985/86, les amis de Vint me l'ont fait partager avec eux, me l'ont pris, mais ne le lui ont pas rendu. Tous les deux on court après pour corriger cette erreur, on est à peu prés d'accord sur ce qu'il faudrait faire (revenir sur les apports de l'équipe Pouzin), mais nous sommes bloqués par les moyens (stratégiques essentiellement) du comment.

Ce que j'en ai dégagé

J'en ai essetiellement dégagé trois choses :

  • l'identification sur le terrain d'une méthodologie de projet basé sur :
    • l'interformation (la première des choses était de former les services publics aux services d'interconnexion données (alors qu'ils travaillaient en parallèle à une transposition de leur expérience téléphone [UIT])
    • la catalyse de projet, une fois la confiance établie. Nous étions une poignée de responsables et j'avais encore moins d'adjoints et nous avions des mastodontes en face de nous.
  • la puisance et la liberté utilisateur d'un monopole technique radical - 100% du traffic IPSS (international packet switch system des 50+ opérateurs publics) était sous mes machines (Tymnet représentant 60% du trafic domestic US) selon une architechnologie claire, sure et ouverte à toutes les architectures, y compris celle des standards qu'elle précédait par la pratique.
  • l'implémentation, au dessus (définition légale) des services de base (bande passante, téléphone analogique), des services à valeur ajoutée (paquets), des services amélioriés ("enhanced") des conversions de protocole, de la présentation des données, du mail, etc. de ce qui était mon domaine : les services étendus, c'est à dire les services intelligents au contenu.
Ceci réclame de positionner ce que sont les services étendus. Ils sont ce qui, magrès une information et une communication entropiques, abouti à un big-bang et une croissance du réseau néguentropiques. En termes actuels, l'on pourrait dire une capitalisation sur le "net learning".
Je propose de le théoriser comme portant sur :
  • la relation (l'interligence intellectuelle et intrastructurelle pérenne) et sa mise en résonance,
  • et l'intellition (le "savoir lire entre les lignes" de César). Dans la pratique ce seront des services au contenu (A envoie sur le réseau ce qu'il faut pour que le réseau dise à B ce que A veut que B reçoive de sa part et/ou d'autres émetteurs de connaissances ponctuelles ou de savoirs pérennes).

Le moratoire à l'innovation

Ceci plaçait les Etat-Unis et leur Défense dans une situation impossible.

  • Toute la stratégie juridique adoptée à partir de 1973 consistait à protéger la foule de leurs opérateurs domestiques des effets datacoms publics  :
  • Tymnet (sous "architecture fiable"), puis Telenet (spinn-off dde BBN constructeur des machines d'ARPANET) sous architecture non-fiable (cest à dire TCP/IP, on corrige les erreurs IP par TCP)
  • leur demandaient une bande passante à prix soigneusement négociés pour un transport de données dont le traitement était hors de leurs compétences techniques, capacités d'investissement et modèle économique.
  • Cette stratégie était économique. Elle reposait sur :
  • l'idée ainsi mise en évidence de la compétition pour réduire les tarifs plus que la règlementation monopolistique
  • sous la protection de la séparation des revenus du transport et du traitement : pas de "crosssubsidization", les revenus du traitement des données ne doivent pas aider à financer le transport pour une neutralité des coûts télécoms.
  • la réaction des PTT et opérateurs publics étrangers qui ont vu l'insertion de la FCC dans les datacoms comme une protection d'une régulation ordonnée. Les politiques (Europe/Japon) a adopté une dérégulation limitée fondée sur l'attraction économique ... de la cross-subzidisation que notre technologie permettait (services étendus) et allaient se retourner vers les USA pour des accords d'interopération violant le droit américain.
  • la compréhension de l'erreur des lecteurs de Shannon (il n'a jamais accepté le modèle de la communication qu'on lui prète) : un service étendu est un danger militaire et économique en ce sens qu'il ne transmet pas des documents passifs écoutables et traitables (de la connaissance) mais des composants dynamiques d'échanges dont le sens s'appuie sur un savoir inconnu.