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(Le projet INTLNET)
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* comme un consortium multilatéral de fait des opérateurs publics internationaux datacoms d'une quarantaine de pays,  
 
* comme un consortium multilatéral de fait des opérateurs publics internationaux datacoms d'une quarantaine de pays,  
 
* dont 100% du traffic était géré sur nos '''Tymnet Engines''', sous système d’inter-exploitation '''ISIS''' de Tymshare.  
 
* dont 100% du traffic était géré sur nos '''Tymnet Engines''', sous système d’inter-exploitation '''ISIS''' de Tymshare.  
* et INTLNET était le secréaire de l'informel "'''ISIS Club'''" dont les réunions quadri-annuelles, ouvertes aux clients privés de TNSC, façonnaient le développement des services internationaux et y faisait pénétrer des applications du concept de '''services étendus''' (banques, services aerien, mail de haut niveau [OnTyme], videotext, NetTV, etc.).
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* et INTLNET était le secréaire de l'informel "'''ISIS Club'''" dont les réunions quadri-annuelles, ouvertes aux clients privés de TNSC, façonnaient le développement des services internationaux et y faisait pénétrer des applications du concept de '''services étendus''' (banques, services aerien, mail de haut niveau/sans spam [OnTyme], videotext, NetTV, etc.).
  
 
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Revision as of 12:12, 30 January 2018

Les idées mènent le monde, mais c'est l'argent qui le gouverne, les militaires qui le protègent, les ingénieurs qui l'amènagent, les politiques qui le décident, et les machines qui le permettent.

Les idées viennent des rèves, des ambitions et des projets.


Mon ambition en 1977, que nous appellerons le "projet Intlnet", est la "glocalité pour tous". Un rêve de marin : à chacun l'autonomie de son navire virtuel et de ses systèmes, sous la voute des cieux, soi à la barre, le monde à sa coupée, le globe à portée de communication.



Le projet INTLNET

Ce projet réclamait un support technologique capable de passer de la télématique, alors en juste vogue, à une stabilisation en nuées "multimatique". Il y avait cinq options :

  • deux projets opérationnels (Tymshare, Telenet),
  • deux projets expérimentaux (Inria, ARPANET) qui allaient être synthétisés comme le projet internet de Vint Cerf.
  • la possibilité pour moi d'en lancer une dans l'optique de ce qui, 10 ans plus tard, serait le "Libre".

L'idée d'une agrégation modulaire de Micros, Atari, Apple IIc, était possible mais, via modems téléphoniques, prématurée. Seul Tymshare avait l'approche intégrée nécessaire. J'y rejoignais Robert Tréhin qui lançait les opérations européennes de sa filiale réseau, Tymnet [1]. Nous avons catalysé ensemble l'IPSS (international packet switch system),

  • comme un consortium multilatéral de fait des opérateurs publics internationaux datacoms d'une quarantaine de pays,
  • dont 100% du traffic était géré sur nos Tymnet Engines, sous système d’inter-exploitation ISIS de Tymshare.
  • et INTLNET était le secréaire de l'informel "ISIS Club" dont les réunions quadri-annuelles, ouvertes aux clients privés de TNSC, façonnaient le développement des services internationaux et y faisait pénétrer des applications du concept de services étendus (banques, services aerien, mail de haut niveau/sans spam [OnTyme], videotext, NetTV, etc.).
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  1. Robert Tréhin, simultanement créateur de la première computershop parisienne, créera ensuite TNSC (Tymshare Network Systems Consulting) dotant ainsi le déploiement international de la technologie leader d'un très solide support et d'une diffusion parallèle de systèmes privés.

la MOMA

En 1986, mon job était, en tant que Directeur, Tymnet/Extended Services, de concrétiser mon projet. Il ne s'agissait plus que de catalyser et d'accompagner la montée en puissance d'une MOMA (Multitude's Open Multilateral Agora) de "services étendus" en :

  • téléchargeant des logiciels Tymshare existants sur les machines déjà installées des opérateurs publics internationaux et,
  • pour ceux-ci, d'en inscrire les services étendus et cloud à leur tarif, ce qui les croiserait et les enracinerait dans l'usage mondial et le maillage de contrats multinationaux.

Ceci se voulait perçu comme un essais anodin par tous les concernés, mais ne l'était pas vraiment ! Il s'agissait, sous quelques mois (rentrée 1986), de faire naître "discrètement", les data-relations (transport + traitement) mondiales en pérruque au-dessus des télécommunications (transport uniquement) :

  • ce qui était en opposition avec 14 ans de législation et de jugements domestique américains trouvant cela une violation déloyale de la neutralité économique du net (allant pour cela jusqu'à démembrer ATT)
  • et de les faire rentrer dans le double no-mans'land, inconnu du militaro-industriel (qui par précaution venait, via McDD, de racheter Tymshare), (1) de la mondialisation, (2) des services étendus et (3) du cyberespace.


Cyberespace

Mondialisation

Services étendus

Le point fondamental identifié par les lobbystes télécommunications dès février 1972 (sa première facturation d'un service d'accès à un ordinateurs tiers) était que Tymshare se donnait la capacité de transpoter des données en plus de les traiter. Ceci lui permettait une subsidiarisation croisée entre revenus du traitement et coûts du transport. Il y avait là atteinte à la neutralité tariffaire du monopole.
La politique et la justice américaine, et la technologie des constructeurs autre que Tymshare, s'est alors construite en réaction autour d'une stricte séparation entre les secteurs datacoms et dataservices. Et donc entre les infrastructures de communication et de traitement.
C'est pour cela que Tymshare Inc. a du filialiser Tymnet Inc. opérateur réseau sous licence FCC, son concurrent Telenet Inc. (filiale de BBN, fournisseur des machines ARPANET et Internet) s'en tenait à sa normalisation à l'UIT/CCITT et au modèle à valeur ajoutée du modèle OSI à sept couches (au lieu des quatre couches du modèle IP).
La loi américaine Fed-std-1037 définit de façon précise :
  • les services de base (basic services) de bande passante téléphonique (lignes louées) ;
  • les services à valeur ajoutée (value added) à commutation de paquets ou de circuits.
  • les services améliorés (enhanced) où l'usage de la couche OSI 7, applications modifie l'information reçue (ex. conversion de protocole, mail).
Les services étendus de Tymnet (Tymnet/extended services) concernent une toute autre approche du réseau qui sort du domaine des communications de bout en bout et relève des relations agoriques : le réseau global ou (virtuellement glocalisé : closed user group) devient une place de marché multitechologie/multinationale de services de traitement de confiance des données.


US BUG

Face à cela a joué la culture de l'"US BUG" ("US Being Unilaterally Global") qui s'est traduit par :

  • la séparation INTLNET / McDonnel Douglas] pour incompréhension de l'enjeu (mi-1986),
  • la création parallèle de l'IETF à l'automne 1986, se consolidant sur le modèle à quatre couches TCP/IP,
  • par un long moratoire technologico-politique et de Défense (surnommé de "stratégie du status-quo") concernant :
  • les services étendus qui se sont réfugiés en partie dans l'application (web, réseau sociaux, paiements, etc.)
  • la multilingusation rempladée par la "globalization" principalement enactée par le projet Unicode à partir de 1987.

Trente ans de moratoire

Sortie du BUG

Nous avons commencé à en sortir :

  • 29.8.2012 : normativement par le nouveau paradigme normatif (OpenStand) publié le par l'IEEE, IAB, IETF, ISOC et W3C (également RFC 6852).
  • 2013 : officieusement par la "Snowden saga", permettant à la NSA de montrer [1] pouvoir savoir par ailleurs ce que les utilisateurs voudraient encrypter.
  • 14.03.14 : officiellement par l'annonce du NTIA abandonnant l'unilateral au profit du multipartiprenariat, sous condition expresse de non-retour de la multilateralité.
  • 2015 : stratégiquement par le passage progressif du concept de "status-quo" à celui de "permissionless innovation",
  • 1.10.2016 : juridiquement avec la fin du mandat du NTIA sur l'Internet,
  • reste à faire : à s'en sortir technologiquement, stratégiquement, économiquement, culturellement.
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  1. montrer sa force pour ne pas avoir à s'en servir.


Le reste à faire