Perferents
Notre époque, parmi ses nombreux problème, rencontre une difficulté terminologique fondamentale : celle de ne pouvoir nommer son véhicule informationnel de référence. Elle ne dispose pas d'un mot pour ce que nous utilisons tous tous les jours sur nos ordinateurs, dans nos échanges, dans nos organisations, dans notre gouvernance quotidienne, etc. et que nous nommons tous, à total contre-sens, ce qui nous en réduit grandement les capacités d'innovation et de développement économique, un "document".
Selon l'académie française, "document" vient du latin "exemple, modèle", "ce qui sert à instruire" (tel un référent, un cours, une "doc"), un acte écrit qui sert de témoignage, de preuve; ou un titre portant les métadonnées d'un objet qu'il accompagne.
- Il s'agit donc d'une information certifiée par l'immutabilité supposée de son support.
- Support qui peut être dématérialisé "sous réserve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu'il soit établi et conservé dans des conditions de nature à en garantir l'intégrité." (Code civil 1316-1).
La fiducie numérique (apportée par les solutions d'enregistrements chaînés validées par la loi ou l'usage) répond à cette réserve de façon magistrale par une robustesse sans précédent,
- puisque la preuve de la signature ne vient pas d'une immutabilité externe,
- mais de l'immutabilité du chrono du hachage mathématique de ...
- ses versions successives
- de ses reproductions (sous divers formats)
- et évolutions de contenu éventuelles.
- nous avons-là accès une "immutabilité dynamique" nouvelle, avec sans aucun doute de grandes perspectives d'innovation pour une société de la connaissance.
- Il s'agit d'une extension majeure de la notion de "document" (enseignement unique garanti par la continuité du support, puis par le contexte lors de sa dématérialisation)
- vers le suivi
- potentiellement ajouté au contenu de cet enseignement
- qui ne va qu'ajouter crédibilité, cohérence et intérêt à l'objet accédé
- et qui va pouvoir se poursuivre à travers l'hyperespac et le futur.
La preuve s'accroit par le fait qu'à travers toute la vie du document (avant, à travers le temps et jusqu'à maintenant) nous avons la chaîne des versions et des mises à jour et ajouts éventuels.
- Nous ne sommes plus dans la preuve par corrélation entre le support et le contenu ("documentum" : ce qui est enseigné)
- mais par l'enchainement précis du contenu lui-même et des versions lues/écrites à travers les multiples "témoins" que seront
- les lecteurs de formats possiblement différents
- et les fonctionnels de hachage.
On ne va plus chercher la "référence" auprès d'un support extérieur,
mais directement dans la cohérence de la "perligence" exhaustive des enchaînements.
C'est pourquoi je propose d'utiliser le mot "perferent" pour :
- "les objets pouvant apporter un renseignement, établir ou infirmer un fait par la cohérence de la perligence validée par fiducie numérique".